À première vue, ça peut paraître complètement hors sujet, mais c’est central dans ma vie professionnelle. Suite à un stage de méditation et de thérapie corporelle, j’ai trouvé une nouvelle source d’énergie en moi ! De cette façon, j’ai pu développer mon activité et l’année qui a suivi, j’ai doublé mon chiffre d’affaires ! Attention, dans cet article je me dévoile 😉
Burn out : la prise de conscience brutale qui m’oblige à changer
Après un bon petit burn-out en 2016, j’ai compris que si je voulais vivre plus sereinement ma vie professionnelle, il y avait des choses à changer en moi. Surmenée, fatiguée et stressée de manière chronique, j’étais trop souvent sous l’eau, et je manquais d’air. (Peut-être parce que j’étais sous l’eau ????! Ok, je sors.).
Faire confiance à de nouvelles solutions.
Nous sommes en 2016, je me sens dans une impasse et je n’ai pas de piste pour avancer. Comme je n’ai plus rien à perdre et que je cherche de nouvelles solutions, j’accepte sans hésiter. La proposition vient de mon oncle en qui j’ai une grande confiance. De ce fait, j’ai donc décidé de suivre un stage de psychothérapie corporelle et de tantra pour jeunes adultes. Le tantra, à ce moment là je n’en ai jamais entendu parlé, ni suivi de stage de développement personnel ni même fait des ateliers de groupe. Donc j’ai 23 ans, et sans savoir pourquoi je sens que c’est une bonne idée. Un grand défi qui risque de bouleverser mes codes et mes croyances ! Mais je me lance…
Le tantra, c’est quoi ?
Il existe plusieurs manières d’expliquer le tantra, ainsi que plusieurs courants. Le stage que je suis est un mélange de travail thérapeutique (Sexual Grounding Therapy), de rituels ancestraux et de tantra. En gros, le tantra, c’est un ensemble de pratiques yogiques, de rites traditionnels hindouistes et de méthodes initiatiques et spirituelles. C’est une « voie de transformation intégrale de l’être humain », qui passe par le corps et les cinq sens. Sacré programme, n’est-ce pas ?
Entre autre, c’est une approche physique qui nous apprend à ressentir l’énergie vitale qui circule en nous, et à l’appréhender. Le but étant de mieux ressentir pour mieux se connaître. Cela permet d’améliorer la relation à soi, à l’autre, d’affirmer ses envies tout en acceptant et en (re)définissant ses limites. Le tantra propose donc des méthodes pour nous permettre de vivre et d’accueillir les émotions telles qu’elles sont. Il nous offre une voie de guérison pour nos blessures émotionnelles. Bref, ça secoue et c’est une vraie transformation de l’intérieur.
4 jours de stage : un mélange de travail thérapeutique et de tantra.
Dans ce stage, on ne prend pas de note, on ne suit pas de coaching pour apprendre à être plus efficace, plus équilibré, plus heureux. En effet, ils ne nous disent pas quoi faire, on n’intellectualise ni ne théorise, mais on intègre des choses, physiquement.
On nous propose des ateliers corporels différents, des méditations en mouvement, des exercices physiques, seul, ou en groupe, on choisit ce qu’on veut faire ou non. Rien n’est obligatoire. A travers ces explorations on est invités à expliquer et explorer ce qui bloque en nous. Ce qui est magique, c‘est que même quand on ne fait pas un atelier, il peut se passer en nous des choses très profondes du fait d’oser refuser de le faire ! Pour moi, le fait d’oser dire non à des ateliers était une étape : j’ai osé m’affirmer et définir ce qui était bon ou pas pour moi. Chacun peut définir ses limites en fonction de ses capacités, et de ses envies. Les seules obligations sont le respect du cadre : le respect de soi et des autres, le non-jugement, et la confidentialité.
Un stage qui a littéralement changé ma vie : oui oui !
La magie de ces méthodes, c’est que ce n’est pas du tout analytique, ni même mental, ni théorique. Ce n’est que de la pratique. Comme on peut y aborder tout un tas de sujets, chacun peut prendre conscience de ce qu’il veut transformer et apprendre comment le transformer de l’intérieur, du fond de soi. En fonction de ce qu’il peut faire, sur le moment.
Là-bas, je vis des choses qui me changent. Je ne peux pas vraiment rentrer dans les détails pour des raisons de confidentialité, et aussi parce que de l’extérieur ça peut paraître étrange, mais surtout parce que ça ne vous avancerait pas à comprendre le principe : c’est surtout une expérience qui se vit. Au fur et à mesure du stage, j’ai la sensation incroyable d’être reprogrammée de fond en comble, que mes cellules se refont, tout au fond de moi, dans mon sommeil. Je vis des émotions et des prises de conscience magnifiques ! Grâce aux propositions d’ateliers, je transforme en moi ce que je veux changer. Je fais face à mes peurs, à mes doutes, à mes résistances… je passe par des moments très difficiles où je lâche tout un tas d’émotion, je me laisse malgré tout surprendre par ce qui peut émerger de tout ce processus, je fais confiance au processus. Comme ils disent.
Ce que j’ai appris sur moi :
J’ai pris conscience que je n’arrivais pas à arrêter mon cerveau de fonctionner, que mes pensées prenaient toute la place, à un tel point que je m’étais coupée totalement de mes sensations corporelles. Je ne ressentais plus rien, ça ne circulait plus. Je me sentais à bout de souffle parce que je ne respirais pas assez. Régulièrement, mes batteries étaient totalement à plat puisque je puisais trop profond dans mes réserves, sans me préserver. Je ne savais pas définir ce qui était bon ou mauvais pour moi, et ne savais donc pas poser mes limites. Du coup, je me laissais submerger par tout, tout le temps.
J’ai compris que si j’avais des problèmes de sommeil, c’était aussi pour ça : je n’arrivais pas à m’arrêter de penser – et à m’arrêter tout court. Parce que quand je m’arrêtais de faire des choses, et (c’est ça que j’ai pu expérimenter dans ce stage) je culpabilisais. Je me sentais faible et nulle. Donc je m’épuisais à la tâche, je continuais de “courir derrière ma vie comme un cheval sauvage” ! Euh, non, ce n’est pas ça le texte… (ref : Dirty Dancing pour ceux qui ne l’auraient pas…)
Mais en fait c’était un peu ça, au fond, je courais sans jamais m’octroyer du répit. Je me jugeais et quoi que je fasse, je ne me sentais jamais à la hauteur. Je fonçais donc naturellement vers l’avenir que je m’étais imposé : être épuisée de travail pour espérer qu’on reconnaisse ma valeur et me sentir aimer.
Apprendre des bases ? Jamais trop tard !
Me voilà donc en stage à me prendre tout ça en pleine tronche. C’est difficile, complexe, super génial, joyeux, et au bout de deux jours j’ai l’impression d’être là depuis une semaine… Un après-midi, je pense même à partir tellement je lutte avec mes pensées, ma colère, et que tout ça me challenge. J’ai l’impression de passer dans une machine à laver, puis une autre, puis une autre… pendant 4 jours ! Autant vous dire que je n’ai pas rigolé tous les jours.
En fait, dans ce stage, je comprends (sans que personne me le dise, hein, personne n’est venu me prêcher la bonne parole) que mes mécanismes internes sont mal réglés, mes besoins d’enfants pas bien nourris, et je comble ces manques à droite, à gauche. Je faisais du remplissage ! Je partais dans la vie professionnelle avec zéro confiance en moi et un besoin de reconnaissance énorme.
Il a fallu donc que j’apprenne à être plus douce avec moi-même, que je (me) pardonne, que je me nourrisse moi-même d’amour plutôt que d’attendre que ça vienne de l’extérieur. Et ce fut très long ! Bref, j’ai enfin appris à mon corps à écouter ses émotions, et à reconnaître mes besoins pour mieux les respecter.
Ce que ça a changé dans ma vie de photographe professionnelle
L’année qui a suivi, j’ai pris des décisions importantes : j’ai quitté mon chéri, je suis partie un mois voyager seule à l’autre bout du monde, j’ai pris de la distance vis-à-vis de mon père et à mon retour de voyage, j’ai saisi l’opportunité d’avoir mon propre studio photo, avec 2 autres collègues (et j’ai foncé dans ce projet de groupe). Ça m’a forcé à faire un prêt pour investir dans du matériel (dépendre de quelqu’un financièrement avant ce stage ? jamais de la vie !), et très vite ça m’a permis de décrocher des contrats importants de studio. Un an après, j’avais un studio photo, un assistant, une stagiaire, de gros projets à gérer… et doublé mon chiffre d’affaires !
J’étais arrivée à ce stage lessivée et à bout de souffle, j’en suis ressortie avec une patate et une énergie d’enfer !! Je me sentais invincible. Ça m’a permis de me libérer de plein de freins qui me bloquaient, que finalement, je créais moi même… Et de comprendre qu’il fallait que je prenne soin de moi, que j’ose me donner les moyens de mes ambitions, que j’ose m’affirmer. Que j’ose croire en moi.
Des changements diffus et naturels sur le long terme
Petit à petit, sans même que je fasse des liens directs avec le stage, toutes mes relations (personnelles et professionnelles) ont évolué. J’arrivais à mieux définir ce que je voulais, j’osais dire non, j’ai appris à me protéger des émotions des autres, je me suis affirmée dans le travail, J’ai arrêté de travailler les week-ends, me suis imposé un rythme, mise au yoga, à la méditation quotidienne etc.
En conséquence, j’ai commencé à guérir de mon burnout, en changeant mes habitudes nocives. J’étais relancée, pleine d’énergie et de ressources et j’avais davantage confiance en moi.
Bref, j’ai traversé le feu pour en ressortir plus vivante, plus forte, plus affirmée. Depuis, j’ai suivi plusieurs autres stages avec d’autres animateurs, qui m’ont à chaque fois chamboulée, propulsée avec la même intensité, sur des problématiques différentes.
Et ça me booste et m’aide tellement que j’y retourne régulièrement 😉
Si le sujet vous intéresse, hésitez pas à commenter, partager, me poser des questions. Et Ppour lire l’article sur le burn out c’est par ici
Petit article intéressant sur le sujet >
Dix minutes de méditation par jour améliorent l’efficacité du cerveau
Leave a reply