Réaliser un projet à deux sans se connaître, et sans avoir jamais fait ça, ni pour l’une ni pour l’autre ! Quand c’est une première expérience et qu’on se lance dans un nouveau projet : réaliser un clip vidéo. Retour sur mon premier gros tournage en tant que vidéaste.
Synchronicité ela belle rencontre
Si tu me connais un peu, tu sais que je ne crois pas au hasard. Et encore une fois, j’ai fait l’expérience où une rencontre m’amène exactement là où je voulais aller. Quelque mois plus tôt, j’avais secrètement fait le voeux de faire davantage de vidéo pour l’année à venir… Voire, carrément, je me suis laissé rêver, et me suis vu devenir vidéaste ! Pourquoi pas commencer à proposer mes services de vidéo à mes clients ? Quelques mois plus tard, qu’Emma me propose ce projet de clip ! Evidemment, l’appel du risque m’a tout de suite attiré.
L’appel du risque
Quand Emma est venue me chercher, elle avait une intention très clair : développer un univers singulier, s’affirmer autant visuellement qu’elle l’avait fait musicalement, avec ce nouveau projet musical. La vidéo, même si ça me venais naturellement et que j’avais déjà réalisé quelques premiers projets, de n’avais pas encore réalisé de clip musical. Je m’étais formé au montage sur de petits projets, eu plusieurs expériences de tournage, et de nombreux échanges avec des gens dont c’est le métier. Au moins, je savais où me tourner pour demander de l’aide ! Mais il fallait quand même croire assez en ce que j’allais faire ! Pour rendre ça concret, embarquer du monde avec moi, être crédible à leur yeux. Et aux miens ! Je n’avais pas encore fait de projet avec autant de contraintes techniques… et en plein hiver ? On a pas eu froid aux yeux !
On se connaissait très peu mais on avait déjà flashé l’une sur le travail de l’autre, depuis quelques temps déjà. Je l’avais vu sur scène et j’avais craqué… Quel honneur pour moi qu’elle puisse me faire aveuglément confiance sur un projet important pour elle ! Adhérer à l’univers de l’autre était très important pour avancer ensemble. On a vite senti que c’était réciproque ! J’ai dit oui tout de suite et j’ai plongé avec elle vers l’appel du risque.
La préparation : comment ça marche tout ça ?
Pendant la préparation, elle me répétait régulièrement qu’elle avait totale confiance en moi. Ca m’a réconforté et donné le peps nécessaire pour y aller à fond ! Le pouvoir des mots positifs ! Elle a su écouter mes doutes autant que j’écoutais ses demandes. Notre binôme a tout de suite bien fonctionné. On a tout fait à deux cerveaux, réfléchi à comment on devait faire, s’organiser petit à petit avec notre bon sens, se répartir les tâches… Emma a su être exigeante sans se fixer sur des idées trop précises. Mais toujours pour trouver les meilleures solutions, pour avancer.
L’exigences dans la contrainte, ou comment exploiter au maximum un cadre donné, pour le conjuguer avec notre créativité… On s’est plutôt bien trouvé la dessus !
Organiser mon premier tournage vidéo
Organiser un tournage auto produit c’est beaucoup d’implication. Du temps de réflexion, et surtout beaucoup de préparation ! Pour anticiper chaque problématique sur le tournage et ne rien laisser au hasard – en plus de rendre réelles des idées dont on ne savaient pas tout à fait à l’avance si elles allaient fonctionner… Il fallait anticiper les problèmes et penser à tous les détails. Même si j’avais eu l’expérience de shooting complexes, cette fois-ci, tout me paraissait encore plus compliqué !
Ce qui était super pour un premier clip, c’est qu’Emma avait toutes les idées, le scénario et les personnages en venant me voir ! On a donc décidé de co-réaliser toutes les deux. On a fait d’abord le tri : ce qu’on gardait, ce qu’on modifiait, ce qu’on pouvait ajouter… en fonction de l’esthétique, de la faisabilité, de la technique. Puis, on a affiné chaque idée l’une après l’autre, on les a mise bout à bout pour donner du sens, pour un rendu le plus visuel possible, et qui colle à ce nouvel univers.
Trouver la bonne équipe !
Moi qui n’avais jamais tourné de clip comme vidéaste, Emma qui n’avait jamais réalisé ! Autant vous dire qu’on en a pris, des risques ! Malgré ça, on y a cru, puis on y est allé franco ! On a trouvé du matériel, négocié des prix, pensé les ambiances et les lumières, la déco, le stylisme, les accessoires, repéré les décors… J’ai fais des tests dans mon salon, demandé les autorisations de tournages… la préparation était intense ! D’habitude, pour une telle préparation, on doit au moins être 3 ou 4, pour bien faire ! Heureusement que l’assistante réalisatrice Marie Ferreol est venue m’aider les dernières semaines avant le tournage pour m’aider à ordonner tout ça…
Puis il a fallut trouver l’équipe : on a demandé à nos copains et très vite ils nous on suivi ! J’étais super étonnée, ravie, et en joie ! Finalement c’était lancé, on avait une équipe motivée de professionnels : maquilleuses coiffeuse, assistant lumière, 2 cadreurs, une assistante déco, un partenaire pour le stylisme… et même 3 supers photographes professionnels de plateau ! Et quelle équipe ! Que des collègues, que des pros, que des copains avec qui je me sentais déjà en confiance. Pour mon baptême du feu en tant que réalisatrice, c’était super d’être entourée d’une équipe avec qui j’avais déjà travaillé.
J’en revenais pas ! Un immense merci à toute l’équipe de cette motivation suprême, et ce travail de qualité.
Direction modèle sur le tournage
Belle expérience que d’apprendre à diriger les modèles différemment ! Et oui, maintenant qu’ils prennent vie à l’écran, tout est plus complexe. On doit donner des indications plus précises qu’en photo, prendre le temps de la prise en compte. En tant que vidéaste, on cherche une hyper précision dans le mouvement, une intention dans le regard et une lumière parfaite. Et ça, à chaque étape, même si tout bouge pendant la prise !
Les mouvements doivent être fluides. Pourtant, quand les modèles se crispent et pensent au résultat, on le sent tout de suite à l’écran. Alors qu’en photo je peux shooter plusieurs fois sur le même instant et la même posture, pour en choisir qu’une bonne : le bon moment. Dans ce cas là, les modèles peuvent donc osciller entre concentration et évasion. Mais sur un tournage, ils doivent me faire entièrement confiance et se laisser aller tout le long de la prise, ce qui peut parfois être long ! Il faut leur faire oublier qu’il y a une équipe vidéaste autour, et cette fois ce n’est plus que moi dans un petit studio ! Décoratrice, assistant, 2 caméras, une maquilleuse, un plateau froid, tout de suite, en tournage, c’est plus impressionnant ! Pas facile de faire abstraction de toute la technique. Surtout si on tourne dans la rue, en plein hiver, parmi les passants.
D’abord parce que je voulais que ce soit beau et fluide, aussi que je ne voulais pas passer à côté du cadre parfait – oublier une ombre pas très harmonieuse, un trépied qui traîne, un reflet qui attire le regard – j’ai été très exigeante comme vidéaste, comme à mon habitude !
Vidéaste débutante : un premier projet formateur !
Parfois, vidéaste débutante que j’étais, j’ai manqué de précision dans mes indications, tant le temps était compté et qu’il fallait aller vite. Le stress et le manque de sommeil tentait parfois de prendre le dessus, mais l’équipe a été à l’écoute et a très vite compris ce que je cherchais. Leur implication et leur confiance m’a rassuré, et donné l’énergie jusqu’au bout ! Ils ont su être doux et indulgents, toujours dans une ambiance de bonne vieille rigolade, pour décompresser, et supporter les 10 degré de l’hiver. Oui, ils se sont tous motivé pour tourner en plein hiver ! Il s’est vraiment passé quelque chose de beau sur ce tournage et dans cette équipe de folie !
Bien que le défis soit de taille pour moi, à ce moment là, je pense qu’on s’en ait pas trop mal sorti. Et maintenant, après plusieurs expériences et si bien entourée, je me sens capable de proposer mes services comme réalisatrice !
Alors dites-moi, qu’en pensez-vous de ce premier projet ?
1ère assistante réalisatrice : Marie Ferreol
Images : Spline Studio
Etalonnage : Baptiste Noyé
Set Design : Claire Laborde
Stylisme : Bipo.cie
Maquillage : Lucie pfeiffer’ova
Modèle : Garance, Inès, Fanny, Nadia
Assistant lumière : Freddie Barbera
Montage : Margot Raymond
Photographes plateau : Alice Dardun, Antoine Mutin, Sébastien Clavel
Tournage et matériel : Studio Indie
Pour voir mes autres projets vidéos, c’est par ici
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