Photographe de rue et d’auteur avant d’être photographe de commande, je continue de répondre aux demandes de reportages sociaux. Pour des associations, des collectivités, des territoires, des fondations d’entreprise… Poser le regard sur ceux qu’on délaisse, sur les causes oubliées, sur les réalités complexes, les territoires et les humains est plus que nécessaire aujourd’hui, et le sera toujours. Un travail qui me tient à coeur !
Reportage photo d’auteur : pourquoi.
Mettre le doigt sur les différences entre les couches de la société, immortaliser une situation éphémère, un lieu qui sera bientôt détruit, comprendre la condition de certaines personnes. Mes explorations m’ont menées à faire du reportage photo dans la banlieue grenobloise, à l’hôpital psychiatrique de Namur en Belgique ou en bas de ma rue. En voyage ou au quotidien, chaque sortie était accompagnée de mon appareil. Avec à chaque fois la volonté d’investir un univers spécifique pour en témoigner.
Toujours poignant, jamais ennuyeux, on peut trouver des choses à photographier partout ! Je laisse mes pieds parcourir la ville, et laisse mon corps faire, il sait ce qu’il l’attique, et où aller. Parfois, je ne sais pas pourquoi je vais plutôt dans cette direction qu’une autre. L’instinct sait.
Reporter photographe : le reportage photo, en pratique.
Dans le cadre d’une commande, avant de venir faire l’expérience du terrain, je collecte des informations, des faits, des chiffres, des témoignages. Je dois connaître le sujet que je vais aborder, et tout au long de ma présence sur place je prends des notes, me renseigne, pour appuyer mes images, ajouter des informations, pour comprendre davantage.
Ensuite, avant toute prise de vue, j’écoute et je parle, je pose des questions pour comprendre l’expérience de chacun. Pourquoi cette personne est là, ici et maintenant, et je me demande ce qu’elle vit. C’est au moment où les sensations arrivent que je déclenche l’objectif, toujours avec le consentement des personnes photographiées. Ainsi, je capte l’instant où tout fait sens. Le plus important, ce sont les sensations, les émotions, la situation. En reportage photo, c’est quand ces trois éléments sont fluides que je sens que je suis intégrée. A ce moment, je me sens assez acceptée pour faire des images.
Reportage en immersion, au quartier de la Villeneuve, à Grenoble.
Pour voir mon travail de reportage photo, rendez-vous sur la page reportage social.
=> Zoom sur un collègue lyonnais dont j’adore le travail, Guilaume Ducreux
